Antitus-Antipuce

Autres univers

Mardi 2 février 2010 à 19:38

La première fois, je n’ais pu regarder, aujourd’hui, je contemple. J’adore ce moment voyez vous. Les étapes se succèdent si vite et transforment à jamais cette immensité. D’abord le murmure d’une ville au lointain, tapageuse et surtout insouciante, ignorante. Ensuite le chant de sirène semant confusion, panique, effroi. La ville s’anime, s’affole, on peut sentir d’ici la peur qui s’empare de la population. Petit à petit, au dessus de nos têtes, le vrombissement des moteurs couvre l’écho de la ville puis s’efface. Alors, c’est l’attente, l’on retient son souffle. Mes yeux restent vissés sur la ville. Derrière moi, j’entends le murmure des hommes décomptant. Cinq, quatre, trois, deux, un. Jamais de zéro. Juste une seconde de silence. La lumière. Pas de détonation, pas d’explosion juste une lumière. Une lumière blanche, irréel, entre deux grattes ciel. Beauté exquise n’ayant d’égal que sa puissance destructrice. Une, deux, peut être trois secondes s’écoulent de nouveau. Le sol tremble sous nos pieds, la détonation parvient à nos oreilles. L’on commence à sentir le souffle chaud, mortel de l’explosion tandis qu’un nuage de poussière balaye la plaine devant nos yeux poursuivit de son grondement infernal. S’élève alors, doucement, majestueux dans les cieux étoilés l’image même de la mort, de la destruction, symbole de la puissance de l’Homme et peut être aussi de sa bêtise. Moins de  trente secondes assourdissantes pour cent ans de silence. Un million d’âmes innocentes montent au ciel, un autres million les y rejoindront dans les semaines à venir. Ne jugez pas le monde dans lequel je vis, vous êtres à l’origine de celui-ci, vous avez contribué à sa destruction. Aujourd’hui, l’on ne fait que le rendre à la nature. Ne me jugez pas. Ne me croyez pas insensible, inhumain, peut être suis-je le résultat de votre descendance, ne l’oubliez pas. Cet avenir n’existe pas encore, il se fait seulement de plus en plus certain. Vous pouvez encore faire de moi un homme fier de son monde, de sa planète, de la Terre. Un homme qui ne puisse voir, jamais, cette scène. Changez ce monde, je vous en conjure jusqu’à effacement de mon présent : l’avenir.

 

                                               Avenir, Loïc MOUQUET 29/01/09.

Publié par Antitus²

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Chanter, crier pour ce monde !!









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