Le temps passe. Tout est statique, immobile. L'on n'entend que la lente respiration d’un vieillard aux portes de la mort et le cliquetis de la ventilation. Au chevet de l'homme, Elio immobile, impassible attend. Que ce passera-t-il quand le cœur affaiblit cessera de battre ? Dehors, la tempête fait rage, se brise contre l'habitation comme la mer déchainée sur les ruines d’un phare. Mortelle tempête animant un désert ogre fait de dunes volatiles. La poussière de métaux irradiés commence à recouvrir le hublot plongeant petit à petit la chambre dans la pénombre. La Terre, dernier des fossoyeurs, recouvre la tombe de celui qui la tant défié. Vaincu l'homme ferme les yeux. Immortelle le robot attend son maître.
Loïc Mouquet, 26/02/09