Antitus-Antipuce

       Le carrelage froid semble fondre, il se dérobe, vous vous sentez précipitez dans l’inconnu, il n’y a plus de sol, votre corps fend l’air à toute vitesse, vous rouvrez les yeux, une lumière blanche s’éloigne de plus en plus vite jusqu’à n’être plus qu’un point comme une dernière étoile dans un ciel vide avant de disparaître, vous voilà tombant dans le l’obscurité total, vous essayez de crier mais aucun son ne sort de votre bouche puis un choc. Vous venez de vous écraser sur le sol, vous n’avez rien sentis pourtant la chute fut longue et le sol est bien dur, vous parvenez, avec du mal, à vous relevez, impossible de voir quoi que se soit mais vous essayez quand même d’avancer à tâtons. Alors que vous venez de percuter pour la troisième fois un mur, vous commencez à percevoir des formes, une lumière tamisé rouge dévoile la pièce ; vous êtres dans une immense salle sans fond, sans cotés ni même plafond, juste d’immenses colonnes, des milliers de colonnes alignées. Comment savoir où se diriger dans cette immensité de colonnes ? Elles sont toutes identiques, vous tournez sur vous-même, regardez devant, derrière, à gauche, à droite tout est pareille alors vous vous décidez, vous avancez devant vous sans vous retourner, sans regarder ailleurs que devant vous et tout en marchant vous vous mettez à réfléchir :

« Et si tout ceci était sans fin ? Pour avoir la réponse à cela il faut que je sache où est la limite, mais si c’est sans fin il n’y a pas de limite donc je ne pas répondre moi-même à cette question, et si je n’ai pas de moyen de savoir si c’est oui ou non sans fin, je peux donc prendre en attendant bien sur de le prouver que c’est sans fin et donc à quoi ça sert que j’avance si c’est sans fin ? » Vous réfléchissez longuement à cette énigme tout en avançant avant de trouver la réponse la plus possible :

« J’avance afin de prouver que ce n’est pas sans limite et tant que la je n’aurais pas la preuve de sa limite, je continuerais ma tâche.» Donc résolut vous continuez à marcher et vous continueriez encore si vos jambes ne réclamaient pas un peu de repos, si votre tête ne vous suppliait pas de dormir quelques heures, presque paralysé par tout ces cris de détresse de votre corps vous ralentissez le pas et vous choisissez soigneusement la colonne sur laquelle vous allez poser votre tête en guise d’oreiller. La fatigue est elle que vous vous endormez paisiblement.

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