La nuit est fraiche, calme et lumineuse. Au sommet de la grande tours, agenouillé, j’observe, j’écoute le murmure silencieux de la cité endormie. Dans l’ivresse de la solitude, je pressens un événement. Les yeux fermés, concentré, je l’attends patiemment. Soudain, alors que je me perdais dans mes pensées, je perçus le futur, je vis nettement l’événement. L’image, le choc, la peur me firent perdre l’équilibre et, de la corniche, tomber. Les dalles de granites de la grande cours temple se fracassèrent sous mes pieds. Je sens maintenant tous les événements. Je vois aussi ma cité s’embrasser sous une pluie d’éclairs maléfiques. Un grondement sourd déchire le ciel, un trait blanc, zébrant se fracasse contre mon bouclier levé. Des picotements parcourent mon corps, mes bras, mes jambes et mon cœur. Je brandis mon épée, dans la furie des éléments, j’avance fièrement. C’est mon destin.
28/05/10
Loïc MOUQUET