Sur la Mer des Humeurs je ne tiens plus.
Le vent est de rage et de colère.
Il me pousse, m’emporte, me soulève.
Je suis perdu, je ne tiens plus.
C’est une de ces tempêtes intérieures.
Qui, une fois de plus, s’abat sur mon cœur.
Le vent d’idées noires balaye mon radeau.
M’emportant loin dans le tourment des eaux.
J’écope depuis bien trop longtemps.
La tempête se calmera dans un moment
Mais j’ai perdu le gouvernail et dérive.
Je ne sais comment rejoindre la rive.
Tu aurais voulu me voir voguer fièrement.
Sur un navire. Un trois mats resplendissant.
Tu me le souffle gentiment mais cette légère brise.
Sur mon radeau m’enfonce dans les abysses.
Je pense savoir la cause de mes malheurs.
Ils ne viennent pas du temps, ou du vent.
Comme tu le dit, ils ne viennent pas d’ailleurs.
C’est bien de moi que viennent mes désagréments.
Ils sont le fruit de ce tourment intérieur.
Ils sont les seuls vestiges extérieurs.
D’une guerre mêlant peurs et passions.
Désirs, Volontés et éducation.
Je ne suis pas celui que l’on voit.
Je ne suis pas celui que j’aimerais être.
Je ne suis pas celui que je devrais t’être.
Je ne suis pas celui que tu crois.
Pour le moment je suis.
Pour le moment je reste.
Pour le moment j’essaye.
Pour le moment j’espère.
Peut être qu’un jour je ne serais plus.
Peut être qu’un jour je n’essayerai plus.
Peut être qu’un jour je n’espèrerais plus.
Mais pour le moment je suis perdu.
Loïc Mouquet 11-04-2010
Bisous